Deux vecteurs opposées et contradictoires sont fréquemment à l’origine d’un succès commercial.
Le premier consiste à choisir stratégiquement le point d’implantation sur des trajectoires de circulations abondamment fréquentées et incontournables, offrant depuis une périphérie la plus étendue possible une vision sans obstacle.
La seconde s’élabore par l’appropriation d’un lieu improbable, spatialement réduit et complexe, afin de susciter l’interrogation et d’afficher une activité qui déborde de son enveloppe.
De masse et intimiste, les deux pistes peuvent être soutenues conjointement sur le site envisagé.
La peau de façade du bâtiment, discutable, mais incontournable doit être réinvestie par un travail de transparence sur un thème à la fois culturel, léger et spécialisé.
Une réponse artistique qui s’appuie sur des ingrédients de la discipline à signifier, teintée d’une pointe d’autodérision, semble en représenter l’archétype idéal.
Le dispositif ainsi, se montre sans complexe, et s’assume, tout en amorçant une démarche protectrice de l’espace intérieur.
Un jeu d’ombres portées investira l’espace suivant, au gré de l’intensité de la luminosité solaire.
Se glisse ensuite, le calque de la poissonnerie bloquée contre le parement de l’ossature bois typique des constructions de pêche du bassin.
L’occultation des baies, règle l’intimité de la zone de dégustation et crée une nouvelle frontière entre intérieur et extérieur.
Ainsi portées en parallèle et non en opposition, toutes les associations sont envisageables, contemporaines et classiques, transparentes et opaques, régionales et internationales.
En fond du tableau se dresse enfin, un crépitement coloré et complexe sous un plafond de bois sage et protecteur pour capter l’attention à travers la superposition des strates de notre installation.