Le projet, en greffe, nécessite un positionnement affirmant une écriture décalée temporellement. L’origine, moderne, sèche, à la matérialité attendue, demande pour se transcender, à entrer dans l’histoire par une posture classique et conventionnelle en réaction avec l’évènement géométrique créé. La forme autonome, verra, elle aussi son statut sacralisé par la confrontation. N’obéissant plus à des logiques de perpendicularité des plans et des lignes, l’objet témoigne d’une intention de mutation en gestation, qui le déforme et le perturbe sans pour autant le perdre. Les percements indispensables de la peau libérant les espaces intérieurs au rayonnement solaire, se dessinent suivant une déchirure à la dimension opportune. Ouverture limitée et essentiellement zénithale pour la suite, alors que l’espace de travail s’évade sur une baie généreuse qui offre un bel angle de contemplation. La suite parentale, pour démontrer d’une générosité dimensionnelle, aura ses fonctions diluées dans un géométral commun, qui les scénarisera, baignées d’une lumière naturelle gérée. Brute et unitaire, comme un fragment de minerai, la nature du masque extérieur de la greffe confondra ses baies, ses angles et ses multiples facettes, pour interdire une lecture limpide et forcer l’imaginaire : un vaisseau, un temps, se posent, sur un édifice, sur le précédent, et nourrissent de leur différence une complexité, fantaisiste et complémentaire. Comme la ville, l’architecture est hétérogène et grandit de sa stratification.
Maison PETIOT Champagne au Mont d’Or
Architecture & Habiter