Revisiter les lieux impose une réécriture de son histoire spatiale. En effet, malgré son jeune âge, l’établissement transpire de savoir-faire, de savoir-être, d’usages singuliers, de tradition régionale, de valeur autant humaine que gastronomique. L’entité s’impose dans une lignée ancestrale, celle des « Mères » que Florence incarne avec talent et celle des « Gones » que Max transcende d’une générosité effrontée.
La lumière viendra du jardin d’hiver conservé en l’état malgré les transformations, au fond de l’installation, en décalage avec les salles, de conceptions plus attendue, contemporaines et « architecturées » néanmoins.
La cuisine, le bastion de Mme Périer siègera au centre de l’espace primal, le long duquel glisseront les circulations et déplacements. « Il est dit, dans les milieux très autorisés, que parfois, sous certaines conditions, dépendant de sa seule décision, que des privilégiés, triés suivant des critères inavoués, sont acceptés dans « Sa Cuisine », sous la glycine entre la plonge et le fourneau.
Le monde du vin, thème infini, contenu dans l’espace défini du projet, s’implante à la charnière des salles, de la cuisine et du jardin. Tous les usages « y » conduisent, mais seul, Maxime en a les clefs… de la connaissance pour envouter son public « addict ».
Plus raisonnable le midi, la salle créée, connecté par le jardin, pourra sur commande perdre la raison pour celle du raisin, ou plus justement de son nectar, le soir, poussée par quelques notes d’une sèche accompagné de chansons populaires. Il est vraisemblable que certains souhaiteraient festoyer à l’écart de la ville, dans les vignes… Max prétend que ce peut être possible, auprès de la « vierge » en fond du « bistrot »… mais peut-on le croire ?
L’architecture débute où commence l’envie de sensations, leurs présences émanantes noircissent la page blanche de l’ébauche pour remplir la boîte noire du concept.