La géométrie du local se prête à une écriture étirée le long de la façade du bâtiment, dont il occupe le rez de chaussée. Ainsi placé l’espace de vente se portera en scène, avec comme outil de démonstration sur rue, l’ensemble de son aménagement intérieur.Nul besoin de concurrence d’effet ou de surenchère, entre l’image sur rue et l’ambiance intérieure. Le message est délivré directement sans intermédiaire permettant à cette occasion un jeu de dilution de cette frontière si fréquemment critiquée : « l’entrée ».Il nous a été permis d’aborder ce type de configuration à l’occasion, entre autre, de la réalisation du dossier de la pâtisserie « Thierry Bamas » à Anglet sur la côte Atlantique.La longueur de l’exposition étendue en correspondance avec la façade se veut généreuse et permettra vraisemblablement d’interpeller le déplacement piétonnier.Néanmoins et en plus, il nous faut inventer deux attractions incontestables, aussi légitimes l’une que l’autre pour proposer un événement, qui par la perspective s’oppose, pour l’un au public en déplacement vers le théâtre, et pour l’autre aux mouvements inverses.Les perpendiculaires à la rue sont autant d’enjeux stratégiques, par leurs ciblages angulaires, que l’offre elle même, indispensable, pour traduire une généreuse opulence gourmande.Les plafonds d’altitude restreinte se mêleront au fond sans affirmer la frontière entre plan horizontal et plan vertical.Un parti sera à prendre pour décider de placer le plancher de la boutique au niveau de la rue ou de le laisser en contre bas (le second cas nécessite la réalisation d’une piste entre 5 et 10 % de pente pour accepter les personnes à mobilité réduite).Ensuite il restera à placer avec sensibilité, la zone de paiement, d’échange et de communication, pour en assumer la présence et le contrôle avec convivialité, et dans le soucis qu’à son approche, l’ensemble de la proposition du site ait été découverte.
BARNASSON Pâtissier Chocolatier Bourg en Bresse
Architecture & Gourmandise