Comprendre le sujet, induit l’écriture d’une histoire attendue, en résonance avec le quartier, teintée de matériaux nobles, suivant une modénature organique, tissée de savoir-faire artisanaux, version art déco de l’écrin gourmand où abondance de parfums et fantaisie de goûts rivalisent pour exalter la curiosité.
Comprendre le sujet, incite également à jouer une révolution, discrète, sans ostentation, mais profonde, pour repousser les frontières devenues trop étroites d’une entreprise qui, poussée par son évolution économique, se métamorphose.
Tout changer sans laisser paraître, augmenter l’offre exposée et l’espace de circulation publique dans le même temps, sans concession, sans modifier l’échelle.
Pour commencer, la séquence de la façade est réinvestie par le verre, le métal et la pierre. Elle se propage sans retenue aux limites des frontières verticales et horizontales. Les passages entre opacité et transparence s’estompent.
Les structures se tordent et s’écartent à la façon d’une végétation qui se tortille, pour laisser voir l’exposition, de ce fait, sacralisée.
Le passage déplacé à droite oblige une translation contre la paroi d’offre en libre-service. Précipitée dans l’espace, une installation, complexe, centrale, propose la liberté d’un déplacement circulaire.
Cette impulsion conduit aux offres, à toutes les offres, sans hiérarchie ni préférence. La lumière d’intensité modeste sur les zones de déplacement, s’intensifie excessivement sur les surfaces de présentation.
Seule la percée généreuse sur le laboratoire rivalise par ses exigences de lumen, concédées aux espaces de travail, avec la mise en lumière de la production. Cette disposition s’oppose à la lumière naturelle et crée ainsi une échappée imaginaire vers le fond du dispositif.
Une courbe sèche enveloppe les espaces de préparation. La baie du fond du tableau rayonne avec elle. Un garde-corps sobre et efficace, se dresse entre les cheminements ouverts réservés au public et ceux protégés, destinés au service. Les tables froides reposent sur des socles voués au stockage du boîtage. Les parois libérées au-dessus, s’aménagent en rayons pour se gorger à Pâques et à Noël de moulages.
Les creux constitués par les niches, les intérieurs vitrés, et l’office, se teintent de couleurs vives, alors que le plafond, dématérialisé crépite de forme, absorbe les sons et dissimule les sources d’éclairage artificiel.
Le sol, demeuré sage, exprime la représentation classique d’un carreau d’ardoise, traversé par une intention forte, relier à travers l’espace de vente, le public en déplacement et les pâtissiers à l’œuvre.