Le parti défendu est celui d’une façade qui vit au gré des rythmes journaliers, ouverte, fermée, indifféremment, et en relation étroite avec l’écriture architecturale du bâti. Les bannes et toiles sont supprimées au profit d’une serrurerie soignée à l’ouverture pivotante pour restituer en position relevée et horizontale, une protection efficace contre le soleil et les précipitations.
Les expositions de l’offre se portent en translation rectiligne contrôlée, parallèlement au nu de façade, pour aller rencontrer le public, sur son espace de déplacement. Physiquement traitées par des ailettes horizontales fines et solides, en acier noir vernis mate. La métallerie, robuste par nature, permettra la mise en œuvre de volumes verriers à la fois thermiques et anti-effraction. Eux-mêmes en acier noir vernis mate. On s’affranchit alors de la nécessité de rideaux métalliques de fermeture, pour une présence permanente plus séduisante et un rapport plus harmonieux à l’environnement urbain. La première peau, urbaine, est donc constituée d’acier et de verre. Elle s’ouvre sur un premier espace, tunnel organique, à la matérialité fragile et sensible. Ici s’expose et se manipule la production pour être offerte à la vente. Ensuite, la seconde peau, écho perturbé et humanisé de la première, filtre la frontière avec la production, essentiellement en transparence. Enfin, l’écrin de production, laboratoire et fournil, se déploie en contraste géométrique noir & blanc, pour mettre en scène en fond de tableau une pigmentation assumée qui porte en réaction les strates successives.