L’enjeu du projet est géométrique : connecter deux espaces cubiques sans les laisser lire, dresser une trajectoire et tordre la réalité non admissible suivant une perpendiculaire et une oblique qui conjointement n’opposent aucun obstacle à la percée sur l’espace public.
Après avoir franchi le filtre historique et traditionnel de la façade, se dresse une peau, sur toute la hauteur et toute la profondeur.
De ce parement, naissent les expositions linéaires adossées du traiteur et de la pâtisserie, entre lesquelles s’intercalent, la structure de la reprise en sous-œuvre, le plan de découpe, de type billot, et celui de pliage. A l’opposé, côté gauche, une peau diagonale opaque se retourne, occupe la surface du plafond, et termine sa course en face, traversée par les branches de l’arbre érigé en dessous d’elle.
La paroi verticale se perce pour loger opportunément, dans ses espaces résiduels en faux-parements, l’exposition verticale d’entremets glacés, l’offre de biscuiterie et gâteaux de voyage, la table de pliage, la proposition boulangère, le point d’accueil et d’encaissement et l’écrin adossé d’exposition des bonbons de chocolats.
De l’entrée à l’accès à la zone de préparation des commandes, se tend une passerelle, qui invite à une traversée de découverte des différents pôles de production enrichis des propositions plus événementielles et éphémères du vin, et du chocolat en tablettes et conditionnement de libre-service.
L’espace d’une lecture fluide et généreuse a ainsi une capacité d’exposition à plat, exceptionnelle.
L’espace de la pâtisserie se veut un évènement architectural de sensibilité contemporaine en greffe dans une enveloppe signifiée classique totalement intégrée au tissu urbain.