La taille du site accepte avec générosité le programme.
Il ne nous parait donc pas opportun, pour des questions, d’efficacité, d’équilibre, et d’économie, d’augmenter la surface de l’établissement.
La façade est rendue accessible par un jeu de piste parallèle au bâtiment qui offre également l’avantage d’élargir l’intervention sur les abords immédiats de l’entrée.
Un empilement de garde-corps à la porosité mise en scène, permet de s’approprier avec sensibilité l’espace délaissé de la frontière brutale entre le stationnement automobile et l’espace gourmand et chaleureux intérieur.
La nature de la construction se prête à une écriture « moderne » légèrement revisitée, intimement actualisée.
L’épiderme de zinc affronte ouvertement et sans complexe le rude climat régional, alors que la sous-face de la couverture de la terrasse, que les parements verticaux et le front de devanture, se recouvrent d’une vêture organique sensible et chaleureuse.
Le bardage de bois recouvre, opacifie, laisse entrevoir et voir selon les attentes, par sa disposition en lames tantôt aboutées, tantôt redressées en brise soleil.
Au quart Nord et Sud de la façade s’organisent entrée et sortie afin d’induire un parcours d’incitation commercial et gourmand et d’optimiser les flux du public tant durant les heures de faible affluence que pendant les périodes des pics de fréquentation.
Le caractère rustique et un peu désuet de l’écriture, installé au fil du temps est rejeté pour laisser place à une implantation révolutionnée soutenue par une écriture contemporaine à la fois minimaliste et généreuse.
Dévoilant derrière elle le vaste espace consacré au salon de thé, l’offre de boulangerie, de pâtisserie et de traiteur s’élance sur une ligne unique et regroupée qui traverse du Sud au Nord l’installation agrémentée parallèlement de propositions en libre-service, pour achever sa course sur le souffle de l’offre de chocolaterie.
Cette version du monde revisitée de la Maison Parrat s’écrit en blanc, immaculé, mat, satiné et brillant entre deux plaques organiques significatives : le plafond et le sol.
Le public évolue sur un plancher émanant d’une vieille manufacture. Les traces que l’activité a produites sont encore présentes et certaines zones blanchies à la chaux subsistent dans leur état initial.
Au-dessus le ciel est occupé par un calepinage de lames de bois, brut, découpées de façon aléatoire afin de créer un crépitement de matière indéfinissable capable d’intégrer l’éclairage artificiel.
Toute la complexité du mobilier tient dans la simplicité de son écriture symbolisant l’empilement de grumes stationnées dans un chantier à bois.
Prétexte pour évoquer la matière brute, transformée à volonté par l’artisan, par le boulanger, prétexte pour sacraliser le raffinement du produit achevé…œuvres du pâtissier étiré jusqu’à l’essence… du chocolatier.