La particularité du site est essentiellement constituée par le mouvement de terrain qui le constitue : Un morceau de paysage végétal sur une pente, d’où, émerge un pavillon à l’ingénierie constructive dépourvue de finesse. Les accès par le haut et le bas de la parcelle autorisent des scénarios aussi différents que séduisants : Entrée humble par la « cinquième façade », portée par une perspective visuelle généreuse qui accompagne progressivement une descente par palier dans l’intimité d’un espace d’habitation, en étroit lien avec l’extérieur et sa végétation. Ou, parcours initiatique de transition à travers le jardin à peine domestiqué, mais géré, pour accéder à la « maison dans les arbres » à travers son plancher. La première hypothèse qui consiste à réhabiliter une partie du bâti existant, intimerait une ossature maçonnée verticale dont nous supprimerions le dernier étage en comble pour constituer un capital de surface nécessaire pour inventer une construction horizontale, de niveau intermédiaire, suivant une typologie en greffe, sans intention d’intégration avec le construit, plutôt en lévitation, vers une fusion avec la végétation. La seconde hypothèse, « la page blanche » permettrait de porter notre programme, sans la contrainte des usages passés et dépassés et de réaliser une architecture en résonnance avec le voyage intérieur qui poserait « un vaisseau » de façon improvisé dans un paysage préservé, uniquement accessible par des passerelles subtiles. Au-delà des contraintes cartésiennes, que constituent la législation, l’ingénierie, et l’économie, il demeure tout particulièrement dans la complexité de ce sujet, une place immense, pour inventer un lieu ludique, original et sensible. Plus sage et attendu, mais d’une économie, à son avantage, pour le premier cas de figure, le second projet s’inscrit dans l’actualité de l’écriture architecturale et autorise des espaces beaucoup plus en adéquation avec les usages décrits dans le premier jet du programme.
PAVILLON Extension Caluire et Cuire
Architecture & Habiter